Depuis quelques années, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a développé neuf cibles de tolérance zéro avec la ferme volonté de diminuer le nombre d’accidents du travail. L’exposition aux poussières d’amiante est l’une de ces cibles.
Pendant des années, employés et employeurs prenaient moins au sérieux les poussières d’amiante. Les dangers qui y sont associés ont depuis été rendus publics – lire l’amiantose – et les risques d’exposition ne sont plus à démontrer.
Par conséquent, des mesures législatives ont encadré ces risques et ont donc renforcé la santé et la sécurité du travail (SST).
Plusieurs corps de métier du domaine de la construction et d’autres en établissement sont considérés à risques en matière d’exposition aux poussières d’amiante : électriciens, plombiers, tuyauteurs, ferblantiers en ventilation, manœuvres spécialisés en enlèvement d’amiante et en démolition, etc.
Pourquoi ces emplois plus que d’autres? Parce que « les produits et matériaux contenant des fibres d’amiante sont reconnus pour leur flexibilité et leur durabilité [et donc] ont longtemps été utilisés dans la construction et la rénovation de bâtiments puisqu’ils résistent à la chaleur et absorbent le bruit », comme le révèle le site du gouvernement du Québec.
De plus, les employeurs doivent communiquer les informations requises pour que les tâches se déroulent en toute sécurité. En effet, afin de minimiser au maximum l’exposition des travailleurs aux poussières d’amiante, les entreprises doivent dans ces cas précis :
Fait à noter : si manquements il y a, la CNESST est en droit de cesser tous les travaux ou mises en chantier, et les employeurs ne sont pas à l’abri de poursuites pénales.
Afin de prioriser la santé et la sécurité de tous les travailleurs pour diminuer leur exposition aux poussières d’amiante, tout employeur doit prendre des mesures préventives, selon la situation de travail. Ci-contre, quelques mesures non exhaustives à mettre en pratique, sous peine de sanctions :
À cet égard, trois types d’emplois demeurent plus à risques que d’autres : le travail minier, le travail dans des usines de fabrication de pièces en lien avec l’amiante et les secteurs de la construction et de la démolition.
Les risques d’exposition pour les travailleurs augmentent lorsque les matériaux contenant de l’amiante libèrent des fibres d’amiante dans l’air, s’ils sont en mauvais état, s’ils peuvent être réduits en poudre ou s’ils sont manipulés (ex. travaux de sciage).
Effets possibles d’exposition à la poussière d’amiante :
Comme membre d’une mutuelle de prévention de Novo, vous accédez à toutes les fiches de prévention, dont la fiche Amiante, en compléments d’informations. Pour tout questionnement ou pour des informations, communiquez avec votre conseiller en prévention de Novo pour des réponses à la hauteur de vos besoins.
Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), [En ligne], (Consulté le 10 juillet 2018).
Gouvernement du Québec, « Effets de l’amiante sur la santé », [En ligne], mis à jour le 20 décembre 2017. (Consulté le 10 juillet 2018).
Gouvernement du Québec, « Prévenir les effets de l’amiante sur la santé », [En ligne], mis à jour le 20 décembre 2017. (Consulté le 10 juillet 2018).
Publications Québec, « Règlement sur la santé et la sécurité du travail », [En ligne], mis à jour le 1er mars 2018. (Consulté le 10 juillet 2018).
Publications Québec, « Code de sécurité pour les travaux de construction », [En ligne], mis à jour le 1er mars 2018. (Consulté le 10 juillet 2018).
Les masques N95 ayant fait l’actualité pendant la pandémie de COVID-19, les appareils de protection respiratoire (APR) sont et seront plus que jamais de circonstance, pandémie ou non. Comme employeurs, protéger la santé et la sécurité des travailleurs est une obligation, un devoir. De leur côté, les travailleurs doivent obtenir et porter le ou les équipements de protection individuels (EPI) pour effectuer leur travail en toute sécurité.
Plusieurs lois et règlements en matière de santé et sécurité du travail (SST) existent afin de protéger les travailleurs.