Article publié le 7 janvier 2025
Il n’est pas rare qu’une entreprise ait recours à un sous-traitant, c’est-à-dire à une personne morale ou physique qui est chargée d’exécuter un travail ou un ouvrage pour celle-ci. En règle générale, les sous-traitants sont des entreprises ou des particuliers qui effectuent des travaux pour un entrepreneur ou une entreprise dans le cadre d’un projet contractuel.
La sous-traitance implique que différents travailleurs peuvent se retrouver sur les lieux de travail de l’entreprise sous le contrôle de ses représentants. Il importe de déterminer la portée des responsabilités de chaque acteur (entreprise, sous-traitant et travailleur).
L’article 51 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) indique que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique et psychique de ses travailleurs. L’article 51.1 stipule qu’il doit prendre ces mesures également pour le sous-traitant. En d’autres mots, l’employeur qui fera appel à un sous-traitant pour effectuer en partie ou en totalité le travail devra notamment :
Le sous-traitant, qu’il soit entrepreneur, sous-entrepreneur ou travailleur autonome, doit se conformer à la loi tout comme les travailleurs (LSST, art. 7). Il doit, entre autres :
De plus, il doit se conformer aux obligations que la loi ou les règlements imposent à un employeur en ce qui concerne les produits, procédés, équipements, matériels, contaminants ou matières dangereuses.
Le donneur d’ouvrage pourrait être responsable en cas d’accident même si le sous-traitant n’est pas son travailleur.
Le donneur d’ouvrage pourrait être tenu de payer les cotisations impayées du sous-traitant à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). En effet, c’est ce que l’article 316 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) prévoit. Et c’est pourquoi vous devriez utiliser le service « Validation de conformité » du dossier de financement sur le site de la CNESST avant, pendant et après les travaux. Nous recommandons aussi de vérifier avant d’acquitter le paiement final.
Les travailleurs autonomes ne sont pas protégés par la LATMP en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Pour être protégés, ils doivent demander une protection personnelle qui est facultative.
Si c’est un travailleur autonome, à ce moment nul besoin de vérifier l’état de son dossier financier auprès de la CNESST.
Une bonne pratique consiste à prévoir une rencontre d’accueil, faire signer l’engagement du sous-traitant à respecter le programme de prévention et prévoir une clause au contrat permettant l’interruption des travaux en cas de non-respect des mesures de sécurité.
Saviez-vous que vous pouvez également être tenu d’assumer les cotisations non payées d’un sous-traitant avec qui vous avez fait affaire? Les assises juridiques de l’article 316 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) sont très claires : « La Commission peut exiger de l’employeur qui retient les services d’un entrepreneur le paiement de la cotisation due par cet entrepreneur. »
Un accident du travail se produit, quoi faire? En santé et sécurité du travail (SST), quelles sont les étapes à suivre, dans quel ordre doit-on faire les choses? Un accident peut survenir à tout moment sur les lieux du travail. Si un ou plusieurs de vos employés en sont victimes pendant l’exécution de leurs tâches, à titre d’employeur, vous avez des responsabilités.