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Accident du travail : l’importance des premières heures

Nous aimerions tous croire que nous arriverons, un jour, à éliminer la totalité des accidents du travail. Cependant, une réalité demeure : il surviendra toujours un certain nombre de lésions professionnelles dans nos entreprises. Il est donc primordial de savoir comment se comporter lorsqu’un travailleur nous rapporte la survenance d’un tel accident.

Les gestionnaires, étant généralement fort occupés, ont une certaine propension à procéder rapidement à l’enquête et à l’analyse de l’événement accidentel. Chaque gestionnaire devrait prendre tout le temps nécessaire pour procéder à cette enquête, et ce, pour plusieurs raisons.

En premier lieu, procéder avec minutie à la collecte des faits entourant la survenance d’un accident du travail permettra à l’employeur d’en déterminer les causes et d’adopter, le cas échéant, toutes les mesures nécessaires pour qu’un tel accident ne se reproduise plus. En procédant ainsi, l’employeur élimine à la source certains risques, contribue à offrir un milieu de travail sécuritaire aux travailleurs et, ultimement, obtient une réduction de ses cotisations à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

En second lieu, une bonne enquête permettra au gestionnaire de s’assurer qu’il est bel et bien en présence d’un accident du travail. Il est donc nécessaire d’obtenir une description détaillée des circonstances entourant la survenance de l’accident et de transcrire cette description pour qu’un individu, qui n’est pas particulièrement familier avec le milieu de travail, puisse bien comprendre le déroulement des événements.

Cette déclaration devrait évidemment être signée par le travailleur afin de confirmer qu’il s’agit bel et bien de sa version des faits.

De même, le gestionnaire avisé devrait également recueillir, par écrit, sur un document signé et daté, la version des faits de tous les témoins de l’accident. La notion de témoin est régulièrement mal comprise. Il faut donc rappeler qu’une personne peut seulement témoigner de ce qu’elle a perçu par ses cinq sens. Le gestionnaire ne devrait jamais accepter une simple déclaration d’un travailleur à l’effet qu’il y avait un témoin, mais bien vérifier directement auprès de celui-ci qu’il a bien été témoin de l’accident.

Il ne faut pas non plus oublier d’indiquer, de façon précise et détaillée, les outils, équipements et matériel impliqués dans l’événement, avec leur poids respectif. De plus, la prise de photos ou même d’une vidéo permettra de clarifier les faits et les circonstances.

Il ne faut jamais oublier qu’une enquête est un processus évolutif et que, dans certaines situations, un gestionnaire apprendra a posteriori certains éléments de faits qui devraient amener celui-ci à revoir et compléter son enquête.

En terminant, il faut se rappeler qu’une bonne enquête pourra servir à de multiples situations telles des réclamations d’assurance, des réclamations à la CNESST, de la gestion disciplinaire et autres.

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