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Les tiques et la maladie de Lyme sur les lieux du travail

Article publié le 20 mars 2025

 

La maladie de Lyme, une infection transmise par les tiques, émerge comme un risque préoccupant dans le domaine de la santé et de la sécurité du travail (SST). Alors que les changements climatiques et l’urbanisation modifient les habitats des tiques, la prévalence de cette maladie augmente, posant des défis particuliers pour les employeurs et les travailleurs.

En particulier, les secteurs touchés sont l’agriculture, la sylviculture, les travaux à l’extérieur et le paysagement. Les employeurs doivent donc intégrer cette réalité dans les pratiques de prévention et de gestion des risques pour minimiser l’exposition à ce risque émergent.

Qu’est-ce qu’une tique?

Les tiques sont de petits arachnides qui se nourrissent du sang des animaux et des humains. Elles se trouvent souvent dans des zones boisées ou dans les herbes hautes. Les tiques peuvent porter plusieurs agents pathogènes, dont la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme.

La maladie de Lyme

La maladie de Lyme est une infection bactérienne transmise par les tiques. Les symptômes initiaux incluent souvent :

  • Une éruption cutanée caractéristique en forme de « cible »;
  • Des douleurs articulaires;
  • De la fatigue et des symptômes grippaux;
  • Si elle n’est pas traitée, la maladie peut entraîner des complications graves, affectant les articulations, le cœur et le système nerveux.

Prévention

Pour réduire le risque de contraction de la maladie de Lyme, plusieurs mesures peuvent être mises en place :

  • Éducation et sensibilisation – Informer les employés des risques liés aux tiques et des symptômes de la maladie de Lyme.
  • Vêtements de protection – Encourager le port de vêtements longs et de couleurs claires, qui facilitent la détection des tiques.
  • Utilisation de répulsifs – Appliquer des répulsifs à base de DEET sur la peau et traiter les vêtements avec des produits insecticides appropriés.
  • Contrôle de l’environnement – Maintenir les zones de travail dégagées, couper l’herbe régulièrement et éliminer les débris où les tiques pourraient se cacher.
  • Contrôle médical – Mettre en place des protocoles pour surveiller les symptômes de la maladie et faciliter l’accès aux soins médicaux.

Inspection du corps

Après une exposition potentielle aux tiques, il est recommandé de :

  • Inspecter son corps – Vérifier soigneusement son corps pour détecter la présence de tiques, en accordant une attention particulière aux zones chaudes et humides, comme les aisselles, l’intérieur des coudes, l’arrière des genoux, le cuir chevelu et autour des oreilles.
  • Vérifier les vêtements – Inspecter les vêtements et les équipements pour détecter toute tique accrochée. Les tiques peuvent se déplacer sur les vêtements avant de se fixer sur la peau.

Comment retirer une tique

Si une tique est trouvée sur la peau, il est crucial de la retirer correctement pour minimiser le risque d’infection. Voici la méthode recommandée :

  • Se préparer – Avoir une pince conçue pour retirer les tiques à l’intérieur de votre trousse de premiers soins (disponible dans les pharmacies).
  • Saisir la tique – Prendre la tique le plus près possible de la peau, en utilisant les pinces. Éviter de pincer le corps de la tique, car cela peut libérer des agents pathogènes dans la circulation sanguine.
  • Tirer droitement – Tirer lentement et fermement, sans tourner ni secouer. La tique doit se détacher complètement.
  • Désinfecter – Après le retrait, désinfecter la zone de la morsure avec de l’alcool ou un antiseptique. Se laver les mains à nouveau.

Mauvaises méthodes de retrait

Il est tout aussi important de connaître les erreurs à éviter lors du retrait d’une tique :

  • Utiliser les doigts – Retirer une tique à la main peut transférer des agents pathogènes, surtout si la tique est écrasée.
  • Utiliser de l’huile ou de l’alcool – Appliquer de l’huile, de l’alcool ou d’autres substances pour étouffer la tique est dangereux, car cela peut la pousser à libérer ses agents pathogènes dans la circulation sanguine.
  • Tirer avec une force excessive – Tirer trop fort ou trop vite peut entraîner le détachement du corps de la tique tout en laissant la tête insérée dans la peau, ce qui peut provoquer une infection.
  • Brûler la tique – Utiliser une flamme ou un briquet pour essayer de libérer la tique peut causer des brûlures et des infections.
  • Ne pas désinfecter – Ignorer la désinfection de la zone après le retrait peut augmenter le risque d’infection.

 

En résumé, la prévention de la maladie de Lyme dans le milieu professionnel nécessite une approche proactive. En informant les travailleurs et travailleuses sur les risques et en mettant en œuvre des mesures de protection appropriées, les employeurs peuvent réduire le risque d’infection et préserver la santé de leurs employés.
Une vigilance continue et des efforts de sensibilisation sont essentiels pour minimiser les impacts de cette maladie sur le lieu du travail.

Sources

Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), Prévention au travail. Vol. 35/2. Été 2022. Ce qu’il faut savoir sur la maladie de Lyme. Page 42. [En ligne].

Gouvernement du Canada, Maladie de Lyme : Symptômes et traitement. Mise à jour le : 20 janvier 2025. [En ligne].

Gouvernement du Québec; Portail Santé Montérégie, Maladie de Lyme. 2025. [En ligne].

Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Maladies transmises par les tiques. Mise à jour le : 19 juin 2024. [En ligne].

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